Méditation: Gratitude

fleur de printemps, remercier pour chaque bienfait offert...


Dire Merci s’adresse d’abord, je crois, à ce que nous découvrons en nous-même, qui nous fait vivre, qui nous tient au plus près, en nous-même, de la source de ce qui nous fait vivre .

Catherine Chalier, philosophe

Petite fleur printanière éclairant un talus, support de méditation sur toutes les formes de gratitude. Proposé par Natacha Feurich, thérapeute entre Carcassonne et Limoux


A la fin de certains ouvrages, à la fin des films, lors de remise de prix, nous avons l’espace consacré au remerciement…
Remerciements à ceux qui ont contribué à la réalisation du projet, qui ont contribué à faire émerger de nous-même un acte, une création…
Remerciements qui marquent un achèvement heureux, qui scandent, tel un rituel, le passage entre une gestation et une naissance.

La gratitude part de nos profondeurs intimes. Elle célèbre la force de Vie qui nous traverse. Au delà des difficultés, du tragique, de l’impossible.
La gratitude, c’est ce moment où notre coeur est rempli par le Bon, le Beau, le plus Grand magnifique devant lequel nous ressentons le besoin de nous incliner intérieurement et de dire Merci .
Pas un merci du bout des lèvres qui nous rend quittes d’un cadeau ou d’un service rendu.
Pas un merci vite oublié, et superficiel.

Un Merci profond, reconnaissant le bien incommensurable que nous éprouvons à cet instant, renouvelant notre joie à vivre.

Merci à Erik Satie, à Dean Martin, à Catherine Chalier

Méditation: trouver son « temps »

Lever de soleil, s'inspirer de la nature pour trouver son propre "temps"

Temps machine ou temps humain

Que signifient pour vous ces expressions :

– aller à son rythme
– trouver sa vitesse de croisière
– prendre son temps
– s’écouter … ?

Quand vous conduisez, si vous êtes conducteur, et même si vous êtes passager d’un véhicule, vous savez à quelle vitesse vous roulez.
La vitesse est chiffrée, concrète. Elle est également réglementée. Vous pouvez ou non la respecter, selon votre humeur, la situation, l’attention que vous portez à votre conduite …
Vous disposez, dans le cas de cet exemple, de repères très précis pour mesurer la vitesse.

Dans le cas d’objets domestiques, la plupart fonctionnent dans l’instantanéité. Vous appuyez sur un bouton, et hop, ça marche!
Si ça ne marche pas immédiatement, nous sommes vite agacés, n’est-ce-pas ?
Parfois, nous attendons aussi cela de nous-même, de « marcher » tout de suite, d’être en état de « marche » dans l’instant.
Comme s’il existait un bouton magique « ON « chez les humains…
Ignorant la vitesse de notre temps psychique… Et ce temps-là est bien plus lent que le temps d’une machine. Beaucoup plus riche aussi.
Est-ce que cela aurait plus de sens de marcher vraiment, et d’entendre de nous-même l’état de notre réelle disponibilité psychique ?

Lorsqu’un appareil ne fonctionne plus ou mal, quelles sont les options ?
La réparation, la déchèterie, l’oubli dans un coin ? … Je m’en occuperai plus tard…. Avant cela, comment est-ce que nous entretenons nos objets ?

Qu’en est-il pour l’être humain ?
Est-ce que nous oublions notre humanité, parfois, dans un coin ?
Que faisons-nous pour nous entretenir ? « Entretenir » signifie-t-il la même chose pour une machine que pour un Homme ?

Je pose la question autrement:
– vous arrive-t-il de vous traiter comme si vous étiez une machine ?
– quand vous sentez-vous pleinement humain, vous-même ?

Vaste champ dans la lumière du soir pour illustrer cet article sur le temps de la nature, le temps de l'homme, et cette courte méditation proposée par Natacha Feurich, thérapeute psycho-corporelle à Carcassonne.

Fermez les yeux… Imaginez la Terre… le globe terrestre, avec ses mers, ses océans, ses continents… La planète bleue, verte aussi, terreuse, sablonneuse… pleine de lumières… Comme une mappemonde éclairée posée sur le bureau d’un enfant, mais en plus grand, plus haut…
Maintenant imaginez-vous…là, maintenant, tel que vous êtes, dans vos habits, avec vos chaussures, ou pieds nus…et transportez-vous sur la Terre, cette grande et ronde Terre que vous imaginez.
Vous êtes debout, sur Terre, en imagination…
Commencez à marcher, vous savez, un pas devant l’autre, puis un nouveau pas devant l’autre…
Et observez… quelle est votre vitesse… comment se déroule votre mouvement … Prenez votre temps, respirez…inspirez…expirez… quel est votre rythme intérieur … qui vous permettrait de faire le tour de la Terre sans effort…
Vous êtes en train de marcher sur la Terre… c’est
une promenade… observez vos sensations… l’air que vous respirez et qui caresse votre peau… les parfums… vos muscles qui se réveillent, vos articulations qui se délient…l’expression de votre visage…le vide qui commence à se faire dans votre tête…
Peu à peu, vous entrez dans votre rythme…C’est votre rythme Ressource. Celui où vous vous sentez à votre place, bien dans vos baskets. Là, vous avez de la force, de la justesse, de la plénitude …Vous êtes vous-même dans toute votre unité, dans votre entièreté…

Tranquillement, en gardant cette harmonie en vous, laissez doucement l’image de cette Terre s’éloigner … Elle devient de plus en plus lointaine… Laissez ce petit voyage fondre dans votre mémoire…Revenez progressivement ici et maintenant. Sentez vos appuis, les contacts de votre corps avec le sol, la chaise, votre environnement…
Regardez autour de vous, avec vos yeux, votre tête…

Maintenant, je vais vous confier un secret…Chut, je vous le dis tout doucement dans le creux de l’oreille, je le murmure dans un souffle…Vous êtes sur Terre et vous marchez…Marchez pour de vrai, le plus souvent possible. Sentez ainsi la Terre-terre sous vos pieds.
C’est un secret bien particulier car il est partagé par absolument toute l’humanité …